Quels sont les éléments déclencheurs d’une pulsion alimentaire ?
Ennui, stress, tristesse, besoin de réconfort ou de courage, joie intense, célébration d’un événement sont autant d’éléments qui peuvent compliquer notre rapport à l’alimentation. Nous ne pouvions pas passer à côté du rôle prépondérant des émotions dans le déclenchement des pulsions alimentaires.
La pulsion alimentaire est principalement d’ordre émotionnel
Ce sont nos émotions qui sont majoritairement à l’origine de nos fringales compulsives. On parle de « faim émotionnelle », par opposition à « faim physiologique » pour désigner toutes ces fois où « l’on mange sans avoir faim et que cette action est dictée par une émotion (consciente ou non). Ce type de comportement alimentaire peut concerner autant une émotion positive qu’une émotion négative », indique la docteure en psychologie Béatrice Millêtre dans un article d’août dernier pour le Journal des Femmes (« Vaincre la faim émotionnelle : signes, quand s’inquiéter ? »)
Parmi les émotions négatives ou désagréables régulièrement mentionnées, qui entraînent ou amplifient les pulsions alimentaires, on retrouve l’ennui, la déprime, la dépression, la tristesse, le stress, l’angoisse, ou encore la pression. C’est pour faire face notamment à une situation de surmenage au travail, à une déprime passagère, à une mauvaise journée que l’on va avoir tendance à manger de manière compulsive. Mais les émotions négatives ne sont pas les seules en cause dans le déclenchement des pulsions alimentaires. Un état d’euphorie, de joie ou la célébration d’un événement peuvent également les engendrer.
Le lien entre pulsions alimentaires et émotions est alors de plus en plus évident. Les émotions nous traversent à tout instant en s’imposant souvent à nous sans que nous ayons de prise sur elles. Elles guident aussi souvent nos choix en matière de nourriture. Certains aliments ont même le pouvoir de modifier notre humeur et d’influencer notre santé mentale. La nourriture devient alors une grande source de réconfort et de bien-être, comme recevoir un câlin ou se mettre sous un plaid tout doux avec une bouillotte sur le ventre.
Et manger est d’autant plus réconfortant qu’il peut être fait dans l’intimité, à l’abri des regards et des jugements d’autrui. D’ailleurs, c’est à l’aune de cette considération que l’on comprend mieux les raisons pour lesquelles les personnes ayant des pulsions alimentaires ont souvent du mal à manger en public. Alors, face au stress, à l’anxiété, à l’ennui, ou à la solitude, l’acte de manger peut facilement devenir un automatisme à travers lequel on trouve du réconfort. Presque comme s’il suffisait de manger ses émotions.